Les importations de pétrole brut en Asie ont fortement augmenté en juin, atteignant leur plus haut niveau depuis deux ans et demi.
Toutefois, cette hausse ne reflète pas nécessairement un regain de la demande pétrolière dans la région, après un début dannée marqué par une activité relativement faible.
En réalité, la majorité des cargaisons livrées en juin avaient vraisemblablement été contractualisées entre six et huit semaines plus tôt, soit en avril, lorsque les cours du pétrole ont chuté suite à lannonce de lintention de lOPEP+ daugmenter sa production et à un renforcement des mesures tarifaires américaines.
Cet afflux élevé de brut qui sest concentré sur le mois de juin a contribué à faire grimper les importations asiatiques de pétrole pour le premier semestre de lannée de 620000 barils par jour par rapport à la même période en 2024.
Toutefois, cette dynamique sexplique davantage par une fenêtre dopportunité sur les prix que par une réelle accélération de la consommation dans les pays importateurs.
Limpact sur la Bourse de Casablanca dépend principalement de la réaction des marchés mondiaux à ces évolutions.
Si la demande reste contenue malgré des importations élevées, les prix du pétrole risquent de demeurer sous pression.
Cela pourrait bénéficier aux entreprises marocaines actives dans des secteurs fortement consommateurs dénergie, notamment lindustrie, le transport ou encore certaines branches de lagroalimentaire, en réduisant leurs coûts dapprovisionnement.
À linverse, les sociétés cotées liées directement au secteur pétrolier, notamment celles spécialisées dans la distribution dhydrocarbures, pourraient voir leurs marges se resserrer si les prix restent volatils ou trop bas.
De manière plus large, la Bourse de Casablanca pourrait connaître une certaine prudence de la part des investisseurs, en raison des incertitudes pesant sur lévolution des prix mondiaux du brut et son impact indirect sur léconomie nationale.
Pour plus de détails, visiter notre page instagram: @risk.maroc