Depuis plus dune décennie, lindustrie pétrolière colombienne, pilier fondamental de léconomie nationale, est en déclin progressif après avoir atteint un pic de production en 2013.
Cette tendance baissière sest accentuée depuis larrivée au pouvoir en août 2022 du président Gustavo Petro, figure politique controversée originaire de la gauche radicale et ancien membre dune guérilla.
Farouche opposant à la dépendance de son pays aux énergies fossiles, Petro a lancé une série de mesures visant à réduire progressivement limportance du pétrole et du gaz naturel dans léconomie colombienne.
La politique énergétique du gouvernement Petro repose sur une vision de transition écologique qui privilégie des investissements dans les énergies renouvelables et cherche à limiter le développement de nouveaux projets pétroliers.
Si certains signes laissent penser à un léger assouplissement de la position présidentielle au vu des pressions économiques et sociales, la dynamique générale reste défavorable au secteur.
Plusieurs entreprises pétrolières ont dû revoir leurs plans dexpansion, tandis que les investissements étrangers directs dans les hydrocarbures ont connu un ralentissement notable depuis le second semestre 2022.
Cette évolution du secteur énergétique colombien pourrait avoir un impact indirect sur la Bourse de Casablanca, notamment à travers ses effets sur les prix mondiaux du pétrole et la réorganisation des flux commerciaux.
Une baisse continue de la production colombienne pourrait contribuer à resserrer loffre globale sur le marché international, influençant ainsi le cours du baril, ce qui aurait des répercussions sur les sociétés marocaines cotées opérant dans la distribution de produits pétroliers ou dans les secteurs fortement dépendants du coût de lénergie.
De plus, le repli stratégique de la Colombie sur le plan pétrolier pourrait ouvrir des opportunités pour les producteurs africains, y compris le Maroc, en vue de combler le déficit potentiel sur certaines zones de livraison.
Les investisseurs de la place casablancaise suivront donc de près lévolution de la situation en Amérique latine afin dajuster leur exposition sur les titres liés aux matières premières énergétiques.
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