Depuis plusieurs décennies, la Chine a été le principal moteur de la croissance de la demande mondiale de pétrole, soutenue par un essor économique exceptionnel et une population nombreuse.
Toutefois, cette domination commence à seffriter en raison dun net ralentissement de léconomie chinoise et de la transition rapide du pays vers les véhicules électriques.
En 2023, près de la moitié des nouvelles immatriculations automobiles en Chine concernaient des véhicules électriques, quil sagisse de modèles 100 pour cent électriques ou hybrides rechargeables.
Cette évolution est renforcée par le développement accéléré du réseau ferroviaire à grande vitesse et par une diversification des sources dénergie plus respectueuses de lenvironnement.
Ce changement structurel dans la consommation dénergie de la Chine marque un tournant pour les marchés pétroliers mondiaux.
La baisse durable de la demande chinoise en pétrole pourrait exercer une pression à la baisse sur les cours du brut à moyen terme, affectant ainsi les pays exportateurs mais aussi les entreprises opérant dans le secteur pétrolier coté en Bourse.
En ce qui concerne la Bourse de Casablanca, ce recul progressif de la demande chinoise pourrait impacter indirectement certains segments du marché marocain.
Les sociétés cotées évoluant dans limportation, la distribution ou le raffinage de produits pétroliers pourraient devoir ajuster leurs prévisions de marges et volumes, surtout si une baisse prolongée des prix du pétrole influence leurs coûts ou leurs stratégies commerciales.
Par ailleurs, ce contexte pourrait également encourager des réallocations sectorielles parmi les investisseurs marocains, avec un intérêt croissant pour les industries liées à la transition énergétique et aux technologies propres.
Ainsi, la mutation du paysage énergétique chinois pourrait bien redessiner certains équilibres économiques, jusque dans les portefeuilles dactifs des investisseurs marocains.
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