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Israël attaque les sites nucléaires iraniens, quoi faire?

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Lannonce dune offensive israélienne ciblant des sites nucléaires iraniens a secoué les marchés internationaux et introduit une nouvelle dose dincertitude géopolitique dans un contexte économique déjà fragile.

Cette nouvelle escalade, aussi inattendue que redoutée, fait ressurgir le spectre dun conflit régional de grande ampleur au Moyen-Orient et interroge à la fois les investisseurs institutionnels et particuliers sur les actions à entreprendre face à cette situation explosive.

Le choc géopolitique causé par cette attaque a généré une réaction immédiate et visible sur lensemble des places financières et des marchés de matières premières.

Le pétrole, comme souvent dans ce type de scénario, a connu une hausse brutale de plus de 5 pour cent dans les premières heures suivant la révélation de ces frappes.

Le Brent, référence pour le marché européen, sest rapproché des 100 dollars le baril, tandis que le WTI américain a suivi une trajectoire similaire.

Cette dynamique haussière repose avant tout sur les craintes dun blocage des routes énergétiques stratégiques, notamment à travers le détroit dOrmuz, par où transite une part importante du pétrole mondial.

Dans ce genre de contexte, les marchés dactions réagissent généralement de manière défensive.

Les valeurs technologiques et cycliques ont connu un repli, au profit des valeurs refuges, dont les plus classiques restent lor, le franc suisse et les obligations dÉtat américaines.

Ces mouvements dajustement reflètent une tentative des investisseurs de réduire leur exposition au risque face à un événement qui pourrait dégénérer en confrontation militaire ouverte entre nationaux et alliés régionaux.

Le VIX, indice mesurant la volatilité du marché américain, a bondi de plus de 20 pour cent dans les heures ayant suivi lannonce, confirmant lentrée dans une séquence de forte nervosité sur les marchés globaux.

Sur le plan régional, les places boursières du Golfe ont été les premières à accuser le coup, lindice saoudien Tadawul reculant de plus de 3 pour cent dans la journée.

À Tel Aviv, le marché a brutalement corrigé, les valeurs financières et immobilières, particulièrement exposées, ayant été les plus sanctionnées.

Ce type dévénement géopolitique impacte les marchés du Moyen-Orient non seulement en raison de leur proximité géographique, mais également car ils sont souvent considérés comme les plus à risque en matière deffets secondaires économiques et militaires.

Mais la question essentielle que se posent aujourdhui les épargnants marocains et les investisseurs de la Bourse de Casablanca est simple : que faire en pareilles circonstances ? Faut-il rester investi, gérer prudemment son exposition, ou au contraire voir cette situation comme une opportunité de renforcer certaines positions ? Dans un premier temps, il convient de souligner que la Bourse de Casablanca est généralement moins volatile que les marchés émergents ou développés.

Son profil de risque plus défensif sexplique en partie par la nature de ses valeurs dominantes, essentiellement centrées sur les télécommunications, les banques, les assurances et les matériaux de construction.

Linterconnexion financière reste limitée avec les puissances impliquées dans le conflit, ce qui peut offrir une certaine résilience au marché domestique.

Toutefois, cela ne signifie pas quil faille ignorer les tensions géopolitiques.

En effet, le Maroc demeure un importateur net dénergie, et toute flambée prolongée des prix pétroliers risque dalourdir sa facture énergétique, affectant ainsi les équilibres budgétaires et commerciaux du pays.

Dans cette configuration, les investisseurs institutionnels marocains ajusteront probablement leurs portefeuilles en privilégiant les valeurs bénéficiant dune forte visibilité sur leurs résultats, notamment les grandes capitalisations bancaires telles quAttijariwafa Bank, BCP ou Bank of Africa.

En période de crise, ces entreprises aux fondamentaux solides ont souvent été perçues comme des valeurs refuge au sein du marché marocain.

De même, certaines entreprises de distribution alimentaire ou du secteur pharmaceutique, davantage défensives, pourraient intéresser les gérants à la recherche de stabilité.

Il est également probable que les gérants de fonds cherchent à se couvrir contre linflation importée qui pourrait résulter dune hausse prolongée des prix du pétrole et des matières premières.

Les investissements dans les obligations souveraines marocaines à taux fixe pourraient perdre de leur attrait à court terme, en raison de cette pression inflationniste potentielle sur les rendements.

En revanche, pour les investisseurs individuels, la prudence doit être de mise.

Il ne sagit pas de céder à la panique ou de liquider des positions de manière précipitée, mais plutôt dadopter une stratégie dobservation active.

Rééquilibrer son portefeuille avec une part plus importante en liquidités ou dans des actifs non corrélés aux marchés internationaux permet davoir une marge de manœuvre pour saisir des opportunités futures.

Il convient aussi de considérer la possibilité dune diversification géographique plus large, même limitée, vers des marchés africains moins touchés par la conjoncture géopolitique menaçante.

Concernant les matières premières, lor a de nouveau joué son rôle de valeur refuge par excellence.

Il a atteint de nouveaux sommets dans les échanges asiatiques.

Pour les petits porteurs, il existe désormais des instruments daccès à ce marché via des trackers cotés à la Bourse de Casablanca ou via des produits structurés proposés par certaines banques.

Toutefois, comme toujours, il ne faut pas basculer totalement dans ce type dactifs sous le coup de lémotion.

Une allocation équilibrée permet de limiter les risques liés à une polarisation excessive du portefeuille.

Enfin, il est important de rappeler que les tensions géopolitiques, aussi spectaculaires soient-elles, produisent souvent des effets temporaires sur les marchés financiers.

Lhistoire récente nous montre quaprès un choc initial, les actifs retrouvent généralement leur trajectoire fondamentale, à condition que le conflit ne se prolonge pas ou ne prenne une ampleur incontrôlable.

Ainsi, pour les investisseurs de long terme, ces moments dincertitude peuvent constituer des opportunités de renforcer des positions sur des valeurs injustement délaissées.

Il faut également surveiller de très près la réaction des grandes banques centrales, en particulier la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne.

Si les tensions géopolitiques devaient perdurer, cela pourrait modifier leurs anticipations en matière de politique monétaire et conduire à des ajustements de taux dintérêt défensifs.

Une telle évolution aurait un impact indirect mais réel sur les économies émergentes comme celle du Maroc.

En résumé, une attaque aussi sensible que celle menée par Israël contre les installations nucléaires iraniennes représente un stress test pour lensemble des marchés mondiaux.

Pour les investisseurs marocains, il est essentiel de garder la tête froide, de sinformer régulièrement et de privilégier des décisions rationnelles, basées sur une analyse approfondie de leur profil de risque et de leurs objectifs patrimoniaux.

Je propose également un accompagnement personnalisé en coaching 1 à 1.

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