<linearGradient id="sl-pl-bubble-svg-grad01" linear-gradient(90deg, #ff8c59, #ffb37f 24%, #a3bf5f 49%, #7ca63a 75%, #527f32)

Vers une conversion du Gazoduc Maghreb-Europe pour le transport de l’hydrogène ?

Vers une conversion du Gazoduc Maghreb-Europe pour le transport de l’hydrogène ?

Vers une conversion du Gazoduc Maghreb-Europe pour le transport de l’hydrogène ?

Mohammed Benzaria.

Le Matin : Pouvez-vous nous présenter la société OMCo et ses domaines d’activité

Mohammed Benzaria : OMCo est une filiale à 100% de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) en charge des activités de transport et de stockage du gaz naturel. Sa création a été anticipée en préparation de la récupération du GME par l’ONHYM en 2020-2021, à la fin de la Convention de 1992. L’ONHYM avait préparé le reverse flow, organisé le pôle Midstream pour assurer la gestion du Gazoduc Maghreb-Europe. Se référant aux benchmarks internationaux, un processus de séparation de l’activité a été mis en place, suivi par le transfert de l’activité de ce pôle vers une société dédiée. OMCo, dont la création a été autorisée par le décret n° 2.21.594 du 9 août 2021, a pour principale mission de gérer le réseau gazier de transport en favorisant la liberté d’accès sans discrimination. La société concentre en son sein l’expertise technique développée par l’ONHYM dans ce secteur. En attendant la mise en place de la nouvelle loi gazière, qui définira le rôle de chaque intervenant, OMCo a pour ambition, à partir d’un noyau comprenant le GME et le Gazoduc AAGP Nigéria-Maroc, de contribuer au développement, en partenariat avec des acteurs privés nationaux et internationaux, des infrastructures gazières domestiques.

Son action est basée sur les objectifs stratégiques définis par l’État, en amont de la reprise du GME.

Gaz et hydrogène au Maroc : entre pragmatisme et ambition

Quelles sont les principales infrastructures que vous gérez pour le transport du gaz naturel ?

L’action d’OMCo se concentre aujourd’hui, à travers sa Direction des opérations, sur les opérations et la maintenance du Gazoduc GME et son utilisation pour l’importation du gaz, acheté par l’ONEE, depuis les marchés internationaux, à travers les infrastructures espagnoles jusqu’à la frontière maritime avec le Maroc où il est pris en charge par nos équipes, pour être acheminé vers les centrales électriques de Tahaddart et Ain Beni Mathar. Aujourd’hui, nous devons nous satisfaire d’avoir préparé, au sein de l’ONHYM, ce processus de «reverse-flow», qui n’était à l’origine qu’un scénario de repli, alors que les négociations en vue d’un renouvellement de la Convention de 1992 étaient très avancées, pour ne pas dire pratiquement finalisées, avec l’ensemble de nos voisins. OMCo contribue aussi, à travers sa Direction des études et travaux neufs, au Gazoduc Africain Atlantique (AAGP) Nigéria-Maroc. Ainsi, OMCo apporte son expertise dans le développement de cette infrastructure stratégique, née de la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste.

Où en est le développement des capacités de transport et de stockage du gaz au Maroc ?

Hormis le Projet du Gazoduc Africain Atlantique Nigéria-Maroc, pour lequel nous apportons une assistance technique à l’ONHYM, les infrastructures sur lesquelles OMCo travaille sont en lien avec la connexion de diverses installations industrielles, des futures centrales de l’ONEE et des zones industrielles de Tanger, entre autres, au gazoduc GME.

Dans le cadre de la stratégie de développement des capacités de transport et de stockage relevant du ministère de la Transition énergétique et du développement durable, OMCo est au service de la politique nationale et de la feuille de route du gaz.

Des synergies pourraient-elles avoir lieu entre vos infrastructures actuelles et les futurs besoins liés à la transition énergétique et au transport de l’hydrogène ?

Le gaz naturel est reconnu comme un pilier essentiel de la transition énergétique grâce à ses atouts considérables face aux autres combustibles fossiles. C’est une option bien plus respectueuse de l’environnement que le charbon ou le pétrole. Sa fiabilité et sa polyvalence sont des qualités indéniables. Néanmoins, pour atteindre les objectifs de développement durable à long terme, nous devons aussi nous inscrire résolument dans la stratégie globale de décarbonation, et dans la feuille de route de l’hydrogène vert.

Conformément aux Hautes Orientations Royales, une Circulaire du Chef du gouvernement a été émise afin de formaliser la volonté du Maroc de développer l’hydrogène vert. Le transport et le stockage de l’hydrogène vert sont une composante de la stratégie H2 vert. L’ONHYM, et à travers lui OMCo, sont identifiés pour apporter leur contribution aux côtés des départements ministériels de la transition énergétique et de l’équipement. Ainsi, les études du projet AAGP tiennent compte de l’hydrogène vert dans les études techniques. De plus, OMCo étudie les dispositions nécessaires pour une conversion, le cas échéant, du GME pour le transport de l’hydrogène.

Cette Offre Maroc de l’hydrogène vert est intrinsèquement liée, pour nous, au développement des infrastructures de transport et à leur intégration à l’initiative européenne «H2Med», qui relie l’Espagne, le Portugal et la France à l’Allemagne.


2025-06-07 16:00:00

lematin.ma

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Content is protected !!
Retour en haut