Cette détérioration intervient malgré une nette amélioration des recettes ordinaires, qui ont progressé de 19%, s’établissant à 144 milliards de dirhams contre 121 milliards un an plus tôt. Cette performance est largement attribuable à la hausse marquée de plusieurs impôts : l’impôt sur les sociétés (IS) a bondi de 38% pour atteindre 38 milliards de dirhams, tandis que l’impôt sur le revenu (IR) a grimpé de 32% à 27 milliards. La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) n’est pas en reste, avec une progression de 11,5% à 35 milliards de dirhams, portée notamment par la TVA intérieure, en hausse de 12%.
En revanche, les recettes non fiscales ont légèrement reculé de 2,5% à 15,4 milliards de dirhams, à l’exception notable des revenus du monopole et des participations de l’État, qui ont affiché une hausse de 32%, atteignant 4,9 milliards contre 3,6 milliards un an auparavant.
C’est surtout la dynamique des dépenses qui a pesé lourdement sur l’équilibre budgétaire. Les charges ordinaires ont enregistré une hausse significative de 28%, atteignant 134 milliards de dirhams à fin avril, contre 104 milliards l’année précédente. Cette évolution est tirée par la flambée des dépenses en biens et services, qui ont bondi de 67% pour atteindre 53 milliards de dirhams. Les intérêts de la dette ont également progressé de 15,8%, atteignant 15 milliards de dirhams.
Parallèlement, les investissements publics ont connu une progression de 17%, pour un total de 37 milliards de dirhams, contre 31,9 milliards en avril 2024.
Ce déséquilibre accru a creusé le besoin de financement du Trésor, qui a atteint 33 milliards de dirhams, contre 10 milliards un an auparavant. Pour y faire face, l’État affiche un encours de financement intérieur de 11 milliards de dirhams sur le marché domestique, contre 9 milliards levés un an plus tôt.
2025-05-12 13:32:00
