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Agriculture : le FIDA injecte 65,6 millions de dollars dans un projet intégré à Khénifra

Agriculture : le FIDA injecte 65,6 millions de dollars dans un projet intégré à Khénifra

Agriculture : le FIDA injecte 65,6 millions de dollars dans un projet intégré à Khénifra

Le Fonds international du développement agricole (FIDA) consolide ses interventions financières dans le Royaume. Selon nos informations, le Fonds programme un prêt de 65,6 millions de dollars au profit du Maroc. Ce financement devra être approuvé par le conseil du Fonds en début de l’année prochaine. Cette enveloppe servira à financer un projet de développement rural intégré dans la province de Khénifra. Ce nouveau financement s’inscrit dans le cadre du Programme d’options stratégiques du Fonds pour le Maroc (COSOP) 2022-2027. Ce cadre redéfinit la présence du FIDA au Maroc autour d’une logique programmatique et d’une concentration géographique dans les zones de montagne.

Le Fonds y réaffirme son ambition d’agir comme partenaire de long terme pour la transformation du monde rural et l’émergence d’une agriculture solidaire, inclusive et durable au Maroc. L’intervention prévue à Khénifra viendra ainsi prolonger l’approche du FIDA, déjà déployée dans plusieurs projets en cours notamment dans l’Atlas, le Pré-Rif Taza et les zones de montagne et qui vise à améliorer durablement les revenus, renforcer l’inclusion économique des jeunes et des femmes, moderniser les systèmes de production et accroître la résilience climatique des territoires ruraux. Le COSOP 2022-2027 s’aligne sur les grandes stratégies nationales : Génération Green 2020-2030, la Stratégie nationale de développement de l’espace rural et des zones de montagne, et les engagements du Maroc en matière d’économie verte.

À travers ses interventions dans le Royaume, le FIDA privilégie ainsi un développement rural plus équitable, une montée en compétences du capital humain, la diversification des filières agricoles et la préservation des ressources naturelles. Le projet de Khénifra qui couvrira la période 2026-2033 devrait suivre ces mêmes priorités. Concrètement, il s’agit de renforcer le capital humain rural, notamment via la formation, l’organisation professionnelle et l’entrepreneuriat des jeunes, moderniser les systèmes de production, par la valorisation des filières locales, l’amélioration des infrastructures économiques (pistes, irrigation, stockage, transformation) et une meilleure intégration des petits producteurs dans les marchés. À cela s’ajoute la consolidation de la résilience climatique, grâce à la diffusion de pratiques agricoles durables, l’économie d’eau, la restauration des sols et l’introduction de technologies vertes adaptées aux zones de montagne.

La province de Khénifra, au cœur du Moyen Atlas, figure parmi les territoires ciblés par le FIDA en raison de ses enjeux agroécologiques, de son enclavement et du poids de la pauvreté rurale. L’approche intégrée du projet devrait combiner infrastructures, appui aux filières, accompagnement entrepreneurial et inclusion financière, dans la continuité des enseignements tirés des précédents programmes du Fonds. Dans son cadre programmatique pour le Maroc, le FIDA mise également sur de nouveaux leviers à l’instar de la transformation numérique au service des agriculteurs (plateformes de formation, e-commerce agricole, conseil digital), la mobilisation de financements privés, notamment via des synergies avec le Crédit Agricole du Maroc et le recours à des mécanismes de financement axés sur les résultats, qui conditionnent certains décaissements aux impacts mesurés sur le terrain.

Avec ce nouveau projet, le Maroc consolide donc un partenariat historique avec le FIDA, engagé depuis 1979 et ayant financé 15 opérations dans le pays. L’ambition est claire : atteindre un seuil critique d’acquis dans les zones de montagne, réduire les disparités territoriales et favoriser l’émergence d’une classe moyenne agricole, conformément aux objectifs de Génération Green. Depuis 1979, les financements accordés par le FIDA au Maroc s’élèvent à près de 1,7 milliard de dollars. Ses interventions ont épousé l’évolution des orientations stratégiques du pays, et les objectifs du COSOP antérieur étaient bien conformes à ces orientations. Les stratégies appliquées ont joué un rôle précurseur grâce à des approches innovantes en adéquation avec les besoins des populations les plus vulnérables, dans des contextes de grande hétérogénéité agroécologique et socioéconomique. La performance d’ensemble du COSOP précédent a été jugée plutôt satisfaisante à l’issue d’une évaluation menée par le FIDA. Les points forts étaient l’adéquation avec le pilier II du Plan Maroc vert, la planification participative, la transformation des systèmes de production visant à rendre les filières et les pratiques culturales et d’élevage plus rémunératrices, plus protectrices des ressources naturelles et mieux adaptées aux changements climatiques en plus de l’appui à la coopération Sud-Sud et triangulaire.

Les points à améliorer portent notamment sur l’accès des populations rurales pauvres aux produits financiers, la contribution à la concertation sur les politiques, la valorisation des produits et l’accès aux marchés, l’articulation des dons avec les projets et les résultats en matière de gestion des connaissances et des partenariats. Khénifra fait partie d’une région à fort potentiel agricole. En effet, Béni Mellal-Khénifra dispose d’une superficie agricole utile (SAU) estimée à près de 960.000 hectares, offrant un socle important pour la diversification des cultures. Les principales filières végétales concernent l’olivier, les agrumes, l’amandier, le grenadier, le caroubier, les cultures sucrières, mais aussi les céréales, notamment la multiplication de semences – ainsi que le sésame et le piment rouge (Niora).

Dans l’élevage, la région s’appuie sur des filières animales dynamiques, couvrant les viandes rouges et blanches, la production laitière et l’apiculture. Le potentiel de valorisation agroalimentaire y est important, avec un objectif de 400.000 tonnes de produits transformés. La région recèle également de vastes opportunités dans les services agricoles et para-agricoles : mécanisation, travaux agricoles manuels, transformation, conditionnement et stockage des produits végétaux, conservation des fruits et légumes, collecte et transformation du lait, transport, logistique et distribution. S’y ajoutent l’installation et la maintenance des systèmes d’irrigation et des équipements solaires, la commercialisation des intrants, la réparation du matériel agricole et agro-industriel, ainsi que l’offre de services liés au conseil, à l’assistance technique et à la certification.


2025-11-28 10:14:00

lematin.ma

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