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NVIDIA après l’Afrique du Sud vise le marché marocain…

NVIDIA après l’Afrique du Sud vise le marché marocain…

NVIDIA après l’Afrique du Sud vise le marché marocain…

Après une action en Afrique du Sud en Juin dernier, le géant vise d’autres marchés notamment le Maroc. On vous explique.

Si l’Afrique a raté le coche de l’industrialisation, elle ne souhaite guère rater celui de la transition technologique. Avec l’émergence de l’ère de l’intelligence artificielle, bon nombre de pays sont en course pour construire un soft power dans ce chantier. Les US, la France, les Emirats, la Russie, personne ne veut rester en marge de cette révolution de l’IA.  La Commission européenne l’an dernier a impulsé un fonds de 1,5 milliard d’euros pour sept usines d’intelligence artificielle (IA), nouvelles ou modernisées, réparties dans toute l’Europe. L’enjeu recherche est de faire de l’ ‘Europe un « continent de l’IA », selon la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Alors dans le fond que sont concrètement les usines d’IA ? Selon un article paru en 2020 dans la Harvard Business Review, une usine d’IA solide se compose de quatre éléments : un « pipeline » de données qui prépare les données pour l’IA, la construction d’algorithmes, une infrastructure logicielle telle que des superordinateurs qui prennent en charge la formation de l’IA, et une plateforme d’expérimentation où l’IA peut ensuite être testée. Et en tant que leader de cette technologie NVIDIA, après l’Europe décide d’investir le chantier africain. Dans l’un de nos articles sur le dossier  c’est en Afrique du Sud, en partenariat avec Cassava Technologies, la holding du milliardaire zimbabwéen, Strive Masiyiwa que NVIDIA a impulsé son plan d’action sur le continent.

« Il s’agit de ma plus grande entreprise depuis la construction du réseau de fibres optiques de Liquid à l’échelle continentale ». Strive. Dans un long texte publié sur le réseau social LinkedIn, le milliardaire zimbabwéen qui, jusqu’au tournant des années 2020, a fait construire des milliers de kilomètres de fibre du nord au sud du continent et d’est en ouest, avait annoncé la concrétisation de son nouveau projet.

Le géant américain dirigé par Jensen Huang et le groupe panafricain qui revendique 906 millions de dollars de revenus en 2023, ont en effet concrétisé ce partenariat. Il fait de Cassava Technologies, qui est présent dans 26 pays et revendique 4 000 clients, un interlocuteur de référence pour Nvidia Dans cette région. «Une expansion est prévue dans ses autres centres de données en Égypte, au Kenya, au Maroc et au Nigéria. L’usine d’IA de Cassava s’appuiera sur le réseau panafricain de fibre optique à haut débit et à très faible latence de l’entreprise, ainsi que sur des centres de données durables pour fournir l’IA en tant que service (AIaaS). Les centres de données de classe mondiale de Cassava sont conçus pour être économes en énergie, consommant moins d’électricité pour alimenter les charges de travail de calcul d’IA », précisait un communiqué.  Récement le dossier semble boougé puiisque dans un papier, le confrère Africa intelligence a révélé qu’ « une délégation de la multinationale, premier producteur mondial des processeurs graphiques essentiels à l’intelligence artificielle, a récemment rencontré plusieurs acteurs économiques clés lors d’un voyage dans la capitale du royaume ». « Ce mouvement stratégique illustre avec force que l’Afrique est devenu un espace d’opportunités majeures, notamment dans un secteur comme l’intellligence artificilles », prévient Abdelilah Kadili Président de la fondation Tamkine, expert en IA. Et Pourquoi ce choix stratégique ? L’Afrique est encore un marché émergent en matière d’IA, mais son potentiel est immense. Avec une croissance démographique soutenue, une numérisation accélérée, et une demande croissante en solutions technologiques, le continent représente un levier de croissance à long terme. Le Maroc, en particulier, dispose de plusieurs atouts : sa proximité avec l’Europe, un cadre fiscal attractif pour les entreprises technologiques, et une ambition affichée de devenir un hub numérique régional. «  Depuis 2 ans, presque jour par jour, le monde s’est lancé dans une nouvelle course technologique et industrielle autour d’une chaine de valeur devenue stratégique : les puces. Avec un enjeu double de compétitivité et de souveraineté, la « Chips value chain » est devenu aujourd’hui un dossier majeur de l’agenda économique international, presque au même titre que l’énergie. Si les deux super puissances américaines et chinoises ont une longueur d’avance considérable sur plusieurs maillons de cette industrie, certains pays ont su se rendre incontournable sur certains maillons, comme Taiwan avec son expertise de fonderie ou le Pays-Bas avec ses machines de lithographie », nous confie Hicham Kasraoui, consultant en stratégie chez BearingPoint.

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Et d’ajouter : « Dans cette course, le Maroc souhaite lui aussi faire valoir ses atouts et le gouvernement s’est vite doté d’une stratégie IA suite à des Assises nationales ayant réuni l’ensemble de l’écosystème. Cette stratégie, combinée au climat d’affaires général du Royaume et à son ouverture aux investissements, attise l’appétit des acteurs mondiaux comme Nvidia. Cette dernière ayant déjà rejoint une alliance pour construire des centres de données verts au Maroc, pourrait être séduite par les talents, l’écosystème Tech montant en puissance et les différentes incitations mises en place pour investir dans d’autres activités de recherche voire de conception sur un sol africain. La compétition mondiale étant extrêmement forte, le Maroc doit miser sur les bons avantages différenciants 

Le Maroc, un hub d’usine IA ?

Si NVIDIA envisage le Maroc comme un marché prioritaire, ce n’est pas un hasard. Plusieurs facteurs rendent le pays attractif. Contacté par Challenge, le président de l’Apebi Redouane El Haloui déclare : « Le secteur des technologies de l’information et du numérique au Maroc s’est considérablement structuré ces dernières années pour devenir un véritable levier de transformation économique. Cette ambition nationale se traduit par des initiatives concrètes qui positionnent le pays non seulement comme un hub régional, mais comme une passerelle entre l’Europe et l’Afrique en matière de digitalisation. Être un hub technologique ne signifie pas seulement accueillir des entreprises sur son sol, mais construire un écosystème solide capable d’attirer et de connecter les grands acteurs mondiaux aux dynamiques africaines. Cela passe par l’implantation de grandes entreprises stratégiques, mais aussi par la mise en place de stratégies structurantes à l’échelle du continent. »

Et d’ajouter : « C’est dans cette logique que nous avons créé la Fédération Africaine des Entreprises du Numérique (FADB) : pour accompagner, de manière opérationnelle, la mise en œuvre des visions nationales africaines en matière de transformation numérique. Cette fédération regroupe des entreprises africaines prêtes à réaliser les projets imaginés au niveau institutionnel. De son côté, le Président Paul Kagame a parfaitement saisi cette nécessité de coordination continentale en lançant Smart Africa, aujourd’hui reconnu comme un acteur incontournable dans la définition des stratégies numériques africaines.

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Nous avons d’ailleurs officialisé ce partenariat stratégique par un Mémorandum d’Entente (MoU) entre Smart Africa et la FADB, afin de travailler main dans la main : Smart Africa pour l’alignement stratégique et institutionnel entre les États,

La FADB pour l’exécution concrète via un tissu structuré d’entreprises africaines du numérique. À titre personnel, je suis convaincu que le Maroc est à un tournant stratégique. Ce que nous avons construit à travers la Fédération et la création de la FADB n’est pas un simple réseau d’acteurs — c’est une infrastructure d’impact. L’Afrique ne peut pas se permettre d’attendre que des géants mondiaux décident seuls de son avenir technologique. En structurant une réponse continentale, à la fois institutionnelle avec Smart Africa et opérationnelle avec la FADB, nous avons posé les bases d’un modèle unique. Si l’État marocain soutient pleinement ces dynamiques, alors oui, nous pourrons accueillir des acteurs comme NVIDIA, non pas comme un pays parmi d’autres, mais comme le pays qui catalyse la transformation numérique africaine

L’Afrique, nouveau terrain de jeu des usines IA

 Le concept d’usine IA est relativement récent, mais il s’impose rapidement comme un élément clé de la course technologique. Ces sites ne se contentent pas de produire des puces et des composants, ils intègrent également des centres de calcul massifs, des data centers et des infrastructures spécialisées pour entraîner des modèles d’intelligence artificielle à grande échelle.Jusqu’à présent, NVIDIA a concentré ses efforts en Europe et en Amérique du Nord, mais l’entreprise voit en l’Afrique un marché stratégique pour l’avenir. L’Afrique du Sud, avec son infrastructure industrielle avancée et son cadre réglementaire stable, a été choisie pour accueillir la première usine IA du continent. Mais ce projet ouvre la voie à une expansion plus large, et c’est là que le Maroc entre en jeu. « L’arrivée de NVIDIA sur le marché africain, et potentiellement au Maroc, témoigne d’une dynamique technologique en pleine accélération sur le continent. L’implantation d’usines IA par un leader mondial du calcul haute performance et de l’intelligence artificielle marque une étape clé vers l’industrialisation de l’IA en Afrique. Le Maroc dispose d’atouts stratégiques pour capter ces investissements : une infrastructure numérique en croissance, une politique volontariste en matière d’innovation, ainsi qu’un vivier de talents issus des grandes écoles d’ingénieurs et des universités spécialisées en data science et en IA. », Omar Benmoussa expert en IT . Et de poursuivre : « Toutefois, pour maximiser l’impact d’une telle implantation, il est essentiel d’adopter une approche holistique intégrant : Le développement des compétences : Former une main-d’œuvre qualifiée en IA et en calcul haute performance pour répondre aux exigences des entreprises technologiques de demain.

L’amélioration de l’infrastructure numérique : Renforcer les capacités en cloud computing, en connectivité et en puissance de calcul pour créer un écosystème propice à l’innovation. La mise en place d’un cadre réglementaire incitatif : Développer des politiques d’accompagnement encourageant les investissements en IA et facilitant la collaboration entre le secteur privé et les institutions publiques. L’installation d’un acteur comme NVIDIA au Maroc pourrait agir comme un catalyseur pour l’ensemble du secteur technologique, attirant d’autres investisseurs et favorisant l’émergence d’un hub africain de l’IA. Cela représenterait une avancée stratégique pour positionner le pays comme un acteur clé de la transformation numérique sur le continent. »

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2025-11-25 14:41:59

www.challenge.ma

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