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La CDG externalisera la gestion de 15 milliards de DH à des OPCVM

La CDG externalisera la gestion de 15 milliards de DH à des OPCVM

La CDG externalisera la gestion de 15 milliards de DH à des OPCVM

Tarik Senhaji, nouveau président de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC), a rappelé le rôle fondamental des OPCVM dans la dynamique économique du pays. « L’épargne nationale nous permet de financer le budget de l’État et d’accompagner les projets d’investissement des opérateurs publics et privés », a-t-il affirmé, insistant sur la place croissante de ces véhicules dans la formation du capital national. Les chiffres en témoignent : à fin septembre, les OPCVM détiennent près de 40% de l’encours des bons du Trésor, interviennent à hauteur de 47% dans le financement des infrastructures portuaires, 69% dans les infrastructures aéroportuaires et 88% dans les télécommunications. Cette montée en puissance s’accompagne d’une réforme majeure. La nouvelle loi encadrant les OPCVM ouvre, selon Senhaji, « un cadre modernisé pour un nouvel élan de croissance et d’énergie », en introduisant des classes d’actifs jusque-là absentes du marché : fonds durables, OPCVM participatifs, fonds en devises, ETF ou encore véhicules hybrides. L’objectif, insiste-t-il, est de consolider un environnement « transparent, équitable et sécuritaire » pour renforcer la confiance des épargnants et soutenir une ambition commune : bâtir « un marché des capitaux robuste, efficient et inclusif », aligné sur la vision royale d’un Maroc souverain et durable.

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Mostafa Hassani, président de l’ASFIM, abonde dans ce sens. Pour lui, la nouvelle loi répond à une nécessité structurelle : adapter un cadre juridique hérité de 1993 à un marché qui pèse désormais près de 50% du PIB. « Cette loi va permettre aux sociétés de gestion d’apporter plus d’innovation en termes de produits et aussi en termes d’outils de gestion », a-t-il souligné, citant particulièrement les ETF, les fonds en devises et les fonds à règles de fonctionnement allégées. La réforme modernise en profondeur un secteur devenu incontournable dans la stabilité financière du pays, notamment parce que les OPCVM financent 36% des besoins du Trésor. Pour le Trésor public, la diversification des produits et l’ouverture à de nouveaux investisseurs constitue une stratégie essentielle pour renforcer la capacité de financement de l’État et réduire la dépendance aux mécanismes traditionnels.

C’est dans ce contexte que l’annonce la plus marquante de la journée a été faite. Le Directeur général de la CDG, Khalid Safir, a dévoilé l’intention du Groupe de confier 15 milliards de dirhams à des gestionnaires externes via des appels d’offres qui seront lancés prochainement. « Notre secteur est mûr… il est temps que la CDG se remobilise sur d’autres chantiers plus stratégiques », a-t-il déclaré, présentant cette ouverture comme un signal de confiance à l’égard de l’industrie de la gestion d’actifs et comme un levier pour dynamiser un marché encore très concentré sur la dette souveraine. Aujourd’hui, a-t-il rappelé, « 80% des fonds collectés » sont investis en bons du Trésor, un déséquilibre que cette initiative vise à corriger afin d’orienter davantage l’épargne nationale vers les secteurs productifs. Pour Safir, l’épargne nationale est devenue « une ressource de souveraineté » : l’enjeu n’est plus de la collecter, mais de « la sécuriser et l’orienter de manière efficace et rentable vers les projets d’avenir », qu’il s’agisse d’infrastructures, d’énergie, d’innovation ou d’industrie.

Cette annonce s’inscrit dans un moment stratégique pour le Maroc. Le pays est porté par le nouveau modèle de développement, par les perspectives liées aux grands chantiers de la Coupe du monde 2030, et par la dynamique d’investissements institutionnels soutenue par la stabilité financière. Elle intervient aussi dans un contexte où la résolution historique adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies renforce la visibilité internationale du Royaume. Safir en est convaincu : pour soutenir les ambitions du Maroc, il faut un marché des capitaux plus profond, capable d’offrir des alternatives au financement bancaire et de répondre aux besoins croissants en fonds propres et en dette longue.

L’ensemble des intervenants a souligné que la réforme des OPCVM ne se limite pas à une mise à jour technique, mais constitue un repositionnement stratégique de tout l’écosystème financier. Les ETF devraient améliorer la liquidité du marché boursier, comme l’illustre l’exemple sud-africain, où leur introduction a entraîné une hausse de 18% des volumes de transactions et une réduction des spreads. L’élargissement des possibilités d’investissement à l’international et l’ouverture totale de certains fonds en devises permettront d’attirer des investisseurs étrangers et des MRE, renforçant l’intégration du Maroc dans les flux financiers régionaux. De nouvelles capacités d’innovation, à travers les fonds de dette, les project bonds ou les véhicules hybrides, permettront également de mieux financer les projets structurants.


2025-11-13 16:05:00

lematin.ma

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