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Le nouveau visage des provinces du Sud

Le nouveau visage des provinces du Sud

Le nouveau visage des provinces du Sud

Cinquante ans après la Marche Verte, les provinces du Sud incarnent désormais l’un des laboratoires les plus aboutis du développement territorial au Maroc. Sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, ces régions longtemps perçues comme périphériques se sont muées en pôles de croissance intégrés, connectés et stratégiquement positionnés à la croisée de l’Afrique et de l’Europe. Cette transformation n’est pas le fruit du hasard : elle s’inscrit dans une vision royale claire, cohérente et résolument tournée vers l’avenir, fondée sur la valorisation du potentiel local, la justice territoriale et la durabilité économique. 

Depuis 2015, le Nouveau Modèle de Développement des Provinces du Sud (NMDPS) constitue la colonne vertébrale de cette mutation. Doté d’une enveloppe colossale de 87,5 milliards de dirhams, ce programme a propulsé les régions de Laâyoune-Sakia El Hamra, Dakhla-Oued Eddahab et Guelmim-Oued Noun dans une dynamique de modernisation sans précédent. En moins d’une décennie, les indicateurs économiques, sociaux et infrastructurels y ont connu une progression spectaculaire, traduisant l’efficacité d’une politique publique fondée sur la convergence et l’investissement structurant.

Le développement des provinces du Sud repose d’abord sur un socle d’infrastructures modernes, pensées pour désenclaver le territoire et l’ancrer durablement dans les circuits économiques nationaux et africains.

Symbole de cette ambition, la voie express Tiznit–Laâyoune–Dakhla, longue de plus de 1 000 km et dotée d’un budget de 10 milliards de dirhams, relie désormais le Maroc utile à son prolongement saharien. Véritable corridor de prospérité, elle favorise la fluidité logistique, la circulation des biens et des personnes et renforce les liens économiques avec l’Afrique de l’Ouest.

Autre projet d’envergure, le Port Atlantique de Dakhla, actuellement en construction, illustre la projection géoéconomique du Royaume. Ce futur complexe portuaire, dont la livraison est prévue à l’horizon 2030, mobilise 10 milliards de dirhams d’investissement public et privé. Il positionnera Dakhla comme un hub logistique régional et un levier de développement pour l’industrie, la pêche et les énergies renouvelables. À terme, il servira de porte d’entrée maritime vers les marchés subsahariens, consolidant le rôle du Maroc comme puissance économique africaine.

Parallèlement, les efforts de désalinisation de l’eau de mer, la modernisation des réseaux de transport et la généralisation de l’accès à l’électricité et à l’assainissement témoignent d’une maîtrise progressive des défis environnementaux et sociaux. Les stations de dessalement de Laâyoune, Boujdour, Tan-Tan et Dakhla participent à sécuriser les ressources hydriques, soutenant à la fois la consommation domestique et l’irrigation agricole.

Un écosystème productif en pleine expansion

La vision royale ne se limite pas aux infrastructures : elle vise avant tout à créer un tissu économique local diversifié et compétitif. L’agriculture, la pêche, le tourisme, les énergies vertes et l’industrie y progressent à un rythme soutenu.

Dans le domaine agricole, des programmes de valorisation ont permis de convertir plusieurs milliers d’hectares en surfaces irriguées, générant des emplois stables et améliorant les revenus des agriculteurs. À Dakhla, un projet ambitieux d’irrigation de 5000 hectares est en cours, adossé à la station de dessalement, pour développer une agriculture à haute valeur ajoutée tournée vers l’export.

Le secteur des pêches maritimes, pilier économique historique de la région, bénéficie d’une restructuration profonde, avec la création de zones industrielles halieutiques modernes et la montée en gamme des produits de la mer. Ces pôles d’industrialisation, combinés à une logistique portuaire performante, font des provinces du Sud un acteur majeur de la transformation et de l’exportation des produits halieutiques marocains.

Sur le plan touristique, Dakhla est devenue une destination mondiale du kitesurf et de l’écotourisme. Les investissements privés et publics y prolifèrent, portés par des projets hôteliers haut de gamme, des zones balnéaires planifiées et une stratégie d’attractivité fondée sur la nature, le sport et le bien-être. Ce positionnement renforce l’image d’un Sahara marocain ouvert, moderne et durable.

Savoir et compétences : la base du développement 

Le développement humain reste au cœur du modèle royal. La mise en place d’infrastructures éducatives et de formation ambitieuses vise à ancrer la transformation dans la durée.

L’ouverture de la Faculté de médecine et de pharmacie de Laâyoune, première du genre au sud du Royaume, marque un tournant décisif. En quelques années, cet établissement est devenu un pôle académique et scientifique de référence, adossé à un futur Centre hospitalier universitaire (CHU) doté d’un investissement de 1,2 milliard de dirhams. Cette synergie entre formation et soins participe à la consolidation du système de santé régional et à la rétention des compétences locales.

Le réseau des Cités des Métiers et des Compétences (CMC) illustre, quant à lui, la nouvelle génération d’établissements de formation professionnelle voulue par le Souverain. Celle de Laâyoune-Sakia El Hamra, inaugurée en 2023, a ouvert la voie à deux autres à Dakhla et Guelmim, portant à 20 000 la capacité totale d’accueil dans les trois régions du Sud. Ces structures forment la jeunesse aux métiers d’avenir – énergies renouvelables, industrie, logistique, tourisme – garantissant l’adéquation entre formation et emploi.

L’énergie verte, moteur d’un Sahara durable

Le Sahara marocain est aussi devenu l’épicentre de la transition énergétique nationale. De Tarfaya à Boujdour, en passant par Akhfenir, les parcs éoliens et solaires façonnent un paysage énergétique inédit. Les centrales Noor Laâyoune et Noor Boujdour, d’une capacité combinée de 100 MW, s’ajoutent aux grands parcs de Tarfaya (300 MW) et d’Akhfenir (100 MW), plaçant les provinces du Sud au cœur de la stratégie énergétique verte du Royaume.

L’avenir se joue désormais autour de l’hydrogène vert, dont ces régions sont appelées à devenir des plateformes industrielles majeures. Selon la feuille de route nationale, plus de 370 milliards de dirhams d’investissements sont prévus dans ce secteur, positionnant les provinces du Sud comme un hub continental des énergies propres et de l’économie décarbonée.

Un pôle d’investissement et d’intégration africaine

Les retombées de cette stratégie sont visibles dans la montée en puissance du secteur privé. De grands groupes marocains – OCP, Holmarcom, Sanam Holding, Richbond, ou encore Dakhla Attitude – y multiplient les implantations. Les zones industrielles, comme celle d’El Marsa près de Laâyoune, témoignent de la structuration d’un tissu productif local capable d’attirer capitaux nationaux et étrangers.

À Laâyoune, le Groupe OCP pilote la construction d’une nouvelle laverie de phosphate et d’un port phosphatier, des projets stratégiques destinés à renforcer la chaîne logistique et la valorisation locale des ressources naturelles. À Dakhla, les investissements dans les mines, le tourisme et l’agro-industrie traduisent la consolidation d’un écosystème économique intégré, adossé à des infrastructures portuaires et énergétiques performantes.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au premier semestre 2025, plus de 18000 hectares ont été mobilisés par la Direction des Domaines de l’État dans les régions du Sud pour accueillir des projets industriels et énergétiques d’une valeur cumulée dépassant 10 milliards de dirhams, générant plusieurs milliers d’emplois directs. Cette dynamique confirme l’intégration pleine et entière des provinces du Sud dans le tissu économique national.

Un modèle de développement durable et inclusif

Les provinces du Sud ne se limitent pas à une logique d’investissement ; elles incarnent un modèle d’aménagement équilibré où le social, l’environnemental et l’économique convergent.

Les programmes de lutte contre les disparités territoriales et sociales, dotés de plusieurs centaines de millions de dirhams, contribuent à améliorer l’accès aux services de base, aux infrastructures éducatives et sanitaires. La mise en place des Sociétés régionales multiservices (SRM), avant la fin de l’année, marquera une nouvelle étape dans la gestion intégrée de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement.

Cette gouvernance modernisée renforce la cohésion territoriale et l’efficience des services publics, tout en plaçant le citoyen au cœur des priorités. Le développement du foncier industriel, la promotion de l’entrepreneuriat local et la montée en puissance des jeunes cadres témoignent d’une dynamique endogène soutenue.

Le Sahara marocain, levier d’influence et de prospérité

La transformation des provinces du Sud ne se limite pas à leur dimension économique : elle symbolise la réussite d’un modèle marocain fondé sur la stabilité, la vision et l’action.

Les infrastructures de pointe, l’énergie propre, la diversification productive et la montée en compétence des ressources humaines en font aujourd’hui un levier stratégique de la politique africaine du Royaume.

À l’aube du cinquantenaire de la Marche Verte, ces territoires ne sont plus seulement le symbole d’une cause nationale victorieuse : ils incarnent désormais le Maroc qui avance, celui d’une économie ouverte, compétitive et ancrée dans la durabilité.

La consolidation d’un modèle régional performant
La réussite du modèle des provinces du Sud repose sur une gouvernance territoriale innovante. Le rôle des conseils régionaux, notamment celui de Laâyoune-Sakia El Hamra, s’est considérablement renforcé, en cohérence avec la politique de régionalisation avancée. Ces institutions locales, dotées de budgets importants et de compétences élargies, accompagnent la mise en œuvre des projets structurants et favorisent la participation des acteurs économiques et sociaux.
Cette approche décentralisée, prônée par le Roi Mohammed VI, traduit une vision claire : ancrer le développement dans les territoires eux-mêmes, en adaptant les politiques publiques aux réalités locales et aux atouts économiques spécifiques. À Laâyoune, la capitale politique du Sahara, la modernisation des infrastructures publiques, la rénovation urbaine et la création de zones d’activité diversifiées témoignent de la vitalité d’un territoire en pleine mutation.
Les chiffres confirment cette dynamique. Entre 2004 et 2023, le PIB régional des provinces du Sud a quadruplé, passant de 16,7 à 70 milliards de DH, soit près de 4,7 % de la richesse nationale. Ce bond illustre la montée en puissance de ces régions dans la structure économique du Maroc et confirme la pertinence du modèle initié depuis Rabat.

2025-11-11 10:10:00

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