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Sahara Marocain le grand tournant de l’espoir

Sahara Marocain le grand tournant de l’espoir

Sahara Marocain le grand tournant de l’espoir

C’est un discours historique qui annonce l’aboutissement d’un processus constructif, nourri au cours des dernières décennies par la patience, la raison et la sagesse. Mettre définitivement fin à un conflit artificiel. Tourner la page tout en évitant des séquelles. C’est le meilleur cadeau à offrir aux nouvelles et futures générations dont le regard pourra être tourné vers l’avenir tout en étant fières de leur passé.

Le discours Royal a été simple, claire et concis. C’est un discours qui traduit avant tout une volonté de construction d’une paix juste et durable, sur la base d’un processus irréversible, où il n’y a «ni vainqueur, ni vaincu» ; un discours annonçant une étape transitoire décisive pour pouvoir ensuite se concentrer sur les vraies batailles, celles à livrer contre la pauvreté, les inégalités et l’injustice sociale, pour le développement humain et durable, au profit de toute la population du Maroc, de Tanger à Lagouira. C’est aussi l’annonce d’«un avant et un après 31 octobre 2025», suite à l’adoption de la Résolution 2797 du Conseil de Sécurité, à 11 voix pour, 0 contre et 3 abstentions. Un vote très significatif. Reflétant surtout une nouvelle perception internationale du Royaume, en tant qu’Etat qui a su cultiver sa neutralité active et positive dans les relations internationales. Cette Résolution considère la proposition du Maroc comme étant la solution «la plus réalisable», devant permettre de sortir d’une impasse qui dure depuis 50 ans. «Sortir de l’eau trouble où aiment nager les grenouilles ». C’est donc un tournant historique qui s’annonce avec l’ouverture d’une nouvelle ère aussi bien pour le Maroc que pour l’ensemble du Maghreb. Malgré la nuance apportée à la dernière version de la Résolution adoptée, selon laquelle l’autonomie du Sahara au sein du Maroc souverain «pourrait représenter la solution la plus réalisable », la volonté ferme d’aller vers l’avant, et de résoudre définitivement le «conflit», est clairement exprimée. En effet, la proposition marocaine devient la «référence principale» pour la résolution dudit conflit. Ce tournant correspond presque simultanément à deux dates hautement symboliques : celle du 70ème anniversaire de l’Indépendance, le 18 novembre 1955, et celle du cinquantenaire de la Marche Verte, le 6 novembre 1975. La seconde étant en fait le «prolongement naturel» de la première.

En fait, dès le début, le discours royal a brièvement souligné le passage, au cours des 26 dernières années, «d’une phase de gestion proprement dite à celle d’une dynamique de changement». Et c’est ce qui a permis de dissiper le brouillard accumulé qui pesait lourdement sur cette affaire, et de convaincre  de nombreux Etats de la justesse de la cause défendue par le Maroc. Aujourd’hui, plus des deux tiers des Etats des Nations Unies «considèrent désormais que l’Initiative d’Autonomie est le seul cadre qui vaille pour parvenir au règlement de ce conflit ». Ce n’est pas uniquement un argument historique. C’est aussi une vision constructive tournée vers l’avenir et bénéfique d’abord aux populations concernées. En fait, la dimension économique de la souveraineté est déjà acquise et étendue de par les investissements étrangers dans les Provinces du Sud, notamment par les grandes puissances économiques. Ce qui a permis à ces provinces de s’affirmer comme un « pôle de développement et de stabilité et un axe central de l’activité économique». Ce processus cumulatif et positif permet aujourd’hui au Maroc d’entrer « dans la phase décisive du processus onusien, dès lors que la Résolution du Conseil de Sécurité définit les principes et les fondements susceptibles de conduire à un règlement politique définitif de ce «conflit », dans le strict respect des droits légitimes du Maroc ». C’est donc une phase politique transitoire et ultime, ouverte au cours des prochains mois et dans laquelle toutes les parties concernées sont invitées à collaborer étroitement pour une issue juste et définitive.

Par ailleurs, malgré les «évolutions positives », le Souverain a tenu à souligner que «le Maroc demeure attaché à la nécessité de parvenir à une solution qui sauve la face de toutes les parties, sans vainqueur, ni vaincu». Raison et sagesse doivent demeurer au cœur du processus en cours. En effet, «le Maroc ne brandit pas ces changements comme un trophée et ne souhaite nullement attiser les antagonismes ou accentuer les divisions». Des sacrifices réciproques demeurent nécessaires. La lucidité doit l’emporter. Il suffit d’ouvrir les yeux sur la réalité dans les régions proches pour observer les drames et les souffrances que vivent les populations dans des guerres fratricides prolongées, dues principalement à des divisions internes, souvent alimentées par des calculs égoïstes et des intérêts étroits et opportunistes, intérêts qui n’ont rien à voir avec ceux des populations victimes de la violence. Eviter ces drames est plus qu’un devoir. C’est une obligation pour toutes les parties sincèrement éprises de justice et de paix. D’où la réitération de l’appel sincère du Souverain à «nos frères dans les camps de Tindouf à saisir cette opportunité historique pour retrouver les leurs et jouir de la possibilité que leur offre l’Initiative d’Autonomie, de contribuer à la gestion des affaires locales, au développement de leur patrie et à la construction de leur avenir» dans un Maroc démocratique, uni et solidaire. Le Souverain a aussi tenu à réaffirmer qu’«il n’y a pas de différence entre les personnes rentrées des camps de Tindouf et leurs frères installés dans le reste du territoire national ». Cette réconciliation est fondamentale. Elle est déterminante pour l’avenir. Elle doit notamment permettre de «cicatriser» définitivement une plaie ouverte pendant 50 ans et rétablir les liens fraternels de tous les Marocains, dans toutes les régions. L’invitation a aussi été réitérée à l’Etat d’Algérie pour un «dialogue fraternel et sincère», afin de jeter «les bases de nouvelles relations fondées sur la confiance, la fraternité et le bon voisinage», voire la «continuité d’œuvrer à la relance de l’Union du Maghreb», une «utopie toujours réaliste et réalisable», car répondant aux aspirations les plus profondes de l’ensemble des peuples du Maghreb. Derrière ce vœu et cet appel du Souverain, c’est toute la force d’un peuple et d’une nation qui sont prêts à se mobiliser  auprès des autres peuples et nations du Maghreb, en vue d’œuvrer à la construction d’un devenir collectif, porteur d’espoir et de paix, tout en répondant aux vrais défis du 21ème siècle. 

Vote de la résolution 2797 du Conseil de sécurité (CS) de l’ONU
La Résolution 2797 du CS reconnaissant la solution proposée par Le Maroc comme pouvant représenter la « solution la plus praticable/applicable/réalisable » a été  adoptée par 11 Etats pour : les Etats-Unis d’Amérique ; la France ; le Royaume Uni (membres permanents) ; la Corée du Sud ; le Danemark ; la Slovénie ; la Grèce ; la Guyana ; Sierre Leone ; la Somalie ; et le Panama. 3 Etats se sont abstenus : Russie ; Chine ; (membres permanents) ; et Pakistan. L’Algérie n’a pas participé au vote. 
Aucune voix contre. Ce vote au sein du CS, « organe suprême »  de l’ONU est hautement représentatif au niveau de la communauté internationale. Il reflète surtout une évolution générale et irréversible sur la question nationale du Sahara.

Le Conseil de sécurité : «organe suprême» de l’ONU
Le Conseil de sécurité (CS) est l’un des six organes principaux de l’ONU créés par la Charte de l’ONU. Celle-ci lui confère la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales. Le Conseil, qui siège en permanence, peut se réunir à tout moment en cas de menace contre la paix. La Charte assigne quatre buts à l’ONU : le maintien de la paix et la sécurité internationales; le développement de relations amicales entre les nations ; la résolution des problèmes internationaux et la promotion des droits de l’homme; l’harmonisation des efforts des nations vers ces fins communes.
Tous les États Membres de l’ONU conviennent d’accepter et d’appliquer les décisions du CS. Alors que l’autorité des autres organes de l’ONU se limite à faire des recommandations aux États Membres, le CS est seul habilité à prendre des décisions qui obligent les États Membres. Ainsi, lorsqu’il est saisi d’une plainte faisant état d’une menace contre la paix, le CS commence par inviter les parties à régler pacifiquement leur différend. Il peut énoncer les principes auxquels devra se conformer un éventuel règlement; ordonner dans certains cas des mesures d’enquête et de médiation; envoyer une mission ; nommer des envoyés spéciaux; ou demander au Secrétaire général (SG) d’user de ses bons offices pour parvenir à un règlement pacifique du différend.
Lorsqu’un différend débouche sur des hostilités, le CS a pour priorité d’y mettre fin le plus rapidement possible, en ordonnant un cessez-le-feu, afin de prévenir une aggravation du conflit; ou en déployant sur le terrain des observateurs militaires ou une force de maintien de la paix afin d’aider à réduire les tensions, de séparer les forces en présence et de rétablir le calme pour faciliter la recherche d’un règlement pacifique. Si cela s’avère insuffisant, le CS peut décider de prendre des mesures d’imposition de la paix, telles que des sanctions économiques, un embargo sur les armes, des restrictions et pénalités financières et des interdictions de voyager; la rupture des relations diplomatiques; un blocus; voire des mesures collectives d’ordre militaire. Le CS essaie de faire en sorte que les mesures qu’il prend frappent surtout les responsables des politiques et pratiques condamnées par la communauté internationale (CI) et épargnent autant que possible les autres secteurs de la population et de l’économie.  

2025-11-10 14:53:14

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