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Cyberattaques, souveraineté numérique… mobilisation nationale autour de la tech

Cyberattaques, souveraineté numérique... mobilisation nationale autour de la tech
Troisième édition, tournant stratégique. Les cyberattaques qui ont récemment ciblé des entités marocaines ont imposé un ton plus grave au Gitex 2025. Mais loin de céder à la panique, les acteurs de l’écosystème numérique marocain préfèrent y voir une opportunité : celle de resserrer les rangs autour d’une stratégie nationale plus résiliente, plus collaborative et plus ambitieuse.

Cybermenaces : un mal pour un bien ?

«Personne n’est à l’abri.» Le ton est donné par Lamiae Benmakhlouf qui, loin de dramatiser, y voit une opportunité de prise de conscience collective. Redouane El Haloui renchérit : la cybercriminalité n’est pas un phénomène nouveau, mais lorsqu’elle frappe à domicile, l’impact est d’une violence inédite. «Ce qui s’est passé récemment n’est pas une fatalité, mais un appel à agir.» Pour Mme Benmakhlouf, la réponse doit être collective. «Tout le monde peut devenir acteur de la solution. Il faut une mobilisation de l’ensemble de l’écosystème : startups, PME Tech, chercheurs, institutions publiques et privées.» Même son de cloche chez M. El Haloui qui explique que «quand une cyberattaque vous frappe, ce n’est plus une menace abstraite. C’est un électrochoc. Mais le Maroc a les moyens de rebondir.» Il appelle à transformer ce choc en opportunité de structuration renforcée et de montée en maturité digitale.

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La cybersécurité, terrain de jeu des startups marocaines

Le Maroc peut compter sur ses jeunes pousses. «Nous avons des startups de cybersécurité qui s’exportent déjà à l’international», affirme Lamiae Benmakhlouf. L’écosystème Technopark, fort de ses 500 startups, est un vivier de compétences souvent plus reconnu à l’étranger qu’à domicile. Un paradoxe que la directrice dénonce avec force : «Il est temps de faire confiance au “made in Morocco Tech”».

Startups et PME Tech : deux piliers, un même élan

Au-delà de la cybersécurité, ce débat a aussi été l’occasion de clarifier une distinction stratégique : celle entre les startups, «exploratrices de l’innovation», et les PME Tech, «bâtisseuses du quotidien numérique», comme l’a brillamment formulé Redouane El Haloui. Cette différenciation vise à structurer un écosystème longtemps resté flou, et à mieux orienter les politiques publiques d’accompagnement. La création d’un «Village PME Tech» au Gitex, adossé à une stratégie nationale 2030 ambitieuse, s’inscrit dans cet effort. Mais structurer ne signifie pas cloisonner : «C’est la complémentarité qui fera notre force. Les startups créent, les PME Tech implémentent, et les grandes entreprises doivent jouer leur rôle de locomotive», insiste la directrice générale du Technopark. Toutefois, elle pousse un cri du cœur : «Il faut faire confiance à nos startups ! Certaines exportent déjà, pourquoi ne leur donne-t-on pas leur chance ici, au Maroc ?»

Gitex 2025 : Une dynamique de partenariats inédite pour digitaliser plusieurs secteurs

En effet, le chiffre est éloquent : 36% des startups du Technopark exportent aujourd’hui leurs solutions technologiques à l’international. Une fierté, mais aussi un paradoxe pour la dirigeante : «Le made in Morocco technologique est reconnu à l’étranger, mais peine à convaincre chez lui.» Pour Redouane El Haloui, le verrou est culturel : «On parle beaucoup d’intelligence artificielle, mais il faut plus d’intelligence humaine : la volonté de coopérer, de partager, de bâtir ensemble».

Structuration, synergie, accélération

L’heure n’est donc plus aux constats, mais à l’évaluation. Trois ans après le lancement du Gitex Africa, le moment est venu d’en mesurer l’impact réel. «Il faut évaluer les retombées des conventions, partenariats, dispositifs», plaide Mme Benmakhlouf. L’appel est clair : doter le pays d’une véritable gouvernance du numérique, inclusive, fluide, accélérée. Aussi, et avec l’émergence de la «Federation of African Digital Businesses», les ponts entre le Maroc, l’Afrique et le Moyen-Orient se multiplient. Mais avant d’aspirer à rayonner, encore faut-il consolider le socle. Pour y parvenir, tous s’accordent : l’harmonie doit primer sur la compétition, la coordination sur l’isolement. Et l’intelligence humaine sur les seuls algorithmes.

Vers un écosystème marocain numérique qui ose l’efficacité, la confiance, et le collectif ? Le compte à rebours vers le Gitex 2026 est déjà lancé. n


2025-04-21 18:51:00

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