Lancement effectif du programme ‘Tadarroj ‘ pour former 100.000 apprentis par an

La première cérémonie de signature des conventions d’exécution s’est tenue lundi à Rabat, en présence de Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, et de Lahcen Essaadi, secrétaire d’État chargé de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire.

Première phase : l’artisanat

Le déploiement opérationnel du programme débute dans le secteur de l’artisanat, à travers la signature de conventions impliquant les 12 Chambres régionales d’artisanat et 4 associations gestionnaires des Centres de Formation et de Qualification dans les Métiers de l’Artisanat (CFQMA). Ce réseau regroupe 67 centres et plus de 100 annexes, accueillant près de 30.000 apprentis en 2025-2026. Il doit permettre de structurer l’offre de formation et de répondre aux besoins territoriaux en compétences.

Le ministre a indiqué que la signature des conventions marque une étape importante, avec la formation prévue de 30.000 apprentis et apprenties dans les métiers artisanaux. Selon lui, le dispositif affiche déjà « des taux d’insertion particulièrement élevés ». Il a rappelé que les bénéficiaires du programme percevront une bourse annuelle de 5.000 dirhams, destinée à encourager leur engagement dans les parcours d’apprentissage. « La signature de ces conventions d’exécution marque une nouvelle étape dans le déploiement du programme TADAROJ, à travers la formation de 30.000 apprentis et apprenties dans les différents métiers du secteur de l’artisanat. Ce dispositif, qui enregistre déjà des taux d’insertion particulièrement élevés, reflète la volonté du Gouvernement de généraliser la formation par apprentissage comme levier durable de qualification et d’emploi. La bourse annuelle, désormais fixée à 5.000 dirhams par apprenti, vient renforcer le soutien apporté aux bénéficiaires et encourager leur engagement dans la formation professionnelle en situation réelle de travail », a souligné M. Sekkouri.

Pour sa part, Lahcen Essaadi a souligné que l’apprentissage est un outil efficace de développement des compétences, combinant formation pratique chez les artisans et enseignement théorique en centre. « La formation professionnelle par apprentissage dans les métiers de l’artisanat constitue l’un des mécanismes les plus efficaces pour le développement du capital humain, en raison de sa proximité avec la réalité du métier et de son lien direct avec le milieu productif. Elle permet aux apprentis d’acquérir des compétences pratiques réelles grâce à l’alternance entre une formation appliquée auprès de l’artisan et une formation théorique au sein des établissements de formation », a expliqué le responsable. Et de noter que ce dispositif offre également des parcours adaptés aux jeunes, y compris à ceux qui possèdent des connaissances limitées en lecture et en écriture, ouvrant ainsi devant eux de nouvelles perspectives d’apprentissage, d’emploi et d’autonomisation économique.

Prochaines étapes : déploiement multisectoriel

Dans les jours à venir, des conventions d’exécution seront conclues avec plusieurs départements :

• le Ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication,

• le Ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille

• le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts,

• le Ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie Sociale et Solidaire,

• l’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT)

• l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC)

Ces partenariats participent à la mise en œuvre de la Feuille de route pour l’emploi, adoptée le 26 février 2025, qui prévoit la généralisation progressive de la formation par apprentissage.

Le programme Tadarroj repose sur une gouvernance intégrée associant administrations, opérateurs publics, centres de formation et partenaires socio-économiques. L’ANAPEC accompagnera les jeunes sans qualification pour faciliter leur accès à des formations adaptées aux besoins du marché du travail. Par ce dispositif, le Maroc entend faire de l’apprentissage un pilier de la politique nationale de l’emploi, au service du développement territorial et de l’inclusion.