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Foncier de l’État : 50.000 Ha mobilisés au profit du privé en 2024

Foncier de l’État : 50.000 Ha mobilisés au profit du privé en 2024

Foncier de l’État : 50.000 Ha mobilisés au profit du privé en 2024

L’État poursuit sa politique de soutien aux projets d’investissement structurants portés par le secteur privé. L’une des mesures d’appui stratégique mises en œuvre au profit du capital privé est la mobilisation du foncier privé de l’État. En 2024, une superficie globale de près de 50.000 hectares a été mobilisée pour servir de support à 242 projets d’investissement. Ensemble, ces projets doivent mobiliser un investissement de plus de 56 milliards de dirhams, ce qui devrait permettre à terme la création de 37.686 nouveaux postes d’emploi.

La quasi-totalité de ces projets, soit 94,2%, a été approuvée dans le cadre de la gestion déconcentrée de l’investissement, confirmant l’efficacité du dispositif régional instauré par la réforme des Centres régionaux d’investissement (CRI).

La répartition régionale de ces projets fait ressortir une prédominance des régions du Sud du Royaume, en particulier Dakhla-Oued Eddahab et Laâyoune-Sakia El Hamra, qui concentrent respectivement 61 et 35% de la superficie totale allouée.

Selon le Rapport sur le foncier privé de l’État accompagnant le Projet de Budget 2026, ces deux régions polarisent près des deux tiers du foncier mobilisé à l’échelle nationale, essentiellement au profit de projets intégrés à forte valeur ajoutée dans les secteurs de l’énergie, du tourisme, de l’agro-industrie et de l’industrie. Dans ce tableau, Dakhla-Oued Eddahab a bénéficié à elle seule de 29.942 hectares, soit plus de la moitié du total national, pour des projets totalisant un investissement de 491 millions de dirhams, avec à la clé la création d’environ 1.112 emplois à terme. La région de Laâyoune-Sakia El Hamra a, quant à elle, enregistré la mobilisation de 16.869 hectares pour 72 projets, d’une valeur de 6,06 milliards de dirhams, devant permettre de générer à terme 2.056 postes d’emploi.

Les autres régions se sont également inscrites dans cette dynamique. Casablanca-Settat a ainsi connu l’approbation de 18 projets pour un investissement de 17,3 milliards de dirhams, ce qui permettra la création potentielle de 8.430 emplois, essentiellement dans le tourisme et l’industrie. Rabat-Salé-Kénitra s’est distinguée par la validation de 12 projets sur un foncier domanial de 373 hectares. Ces projets devraient mobiliser plus de 15,6 milliards de dirhams et générer 14.095 emplois, grâce notamment à la mise en œuvre de grands projets industriels, dont la fameuse unité de production de batteries à Kénitra.

Les régions de Marrakech-Safi, Guelmim-Oued Noun et Souss-Massa ont également contribué à cet élan, en orientant leur foncier domanial respectivement vers l’enseignement et la formation, l’énergie et l’industrie.

En matière de distribution des emplois projetés, près de 71% des postes à créer se concentrent dans les régions de Rabat-Salé-Kénitra, Casablanca-Settat et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, confirmant le dynamisme économique et l’attractivité de ces pôles classiques.

Au premier semestre 2025, la mobilisation du foncier domanial s’est poursuivie, mais avec un rythme plus modéré, traduisant une orientation vers la rationalisation et la sélectivité des projets. Sur cette période, 148 projets ont été approuvés, couvrant une superficie domaniale de 20.771 hectares, pour un investissement total de 27,9 milliards de dirhams et la création prévue de 9.514 emplois. La gestion déconcentrée a ainsi continué de dominer le dispositif, avec 95% de l’investissement global et 87% des projets réalisés sous ce régime. La majorité du foncier, soit 84%, a été mobilisée par voie de location, un mode privilégié pour les projets de grande envergure, notamment dans le secteur énergétique.

Comme pour l’exercice 2024, la région de Laâyoune-Sakia El Hamra demeure le principal centre de la mobilisation du foncier privé de l’État au premier semestre 2025, concentrant plus de 80% de la superficie totale à l’échelle nationale, principalement pour la réalisation de parcs éoliens et solaires d’envergure, représentant un investissement d’environ 7 milliards de dirhams. Dakhla-Oued Eddahab confirme également sa position stratégique avec 40 projets d’investissement totalisant 893 hectares, pour un investissement global de 1,4 milliard de dirhams et la création de 2.105 emplois. La région de Souss-Massa se distingue, quant à elle, par des projets liés à l’habitat et au tourisme, pour une superficie de 2.470 hectares et un volume d’investissement de 2,86 milliards de dirhams générant 1.714 emplois. D’autres régions, telles que Guelmim-Oued Noun, Casablanca-Settat et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, se sont illustrées par des projets d’envergure, notamment dans les secteurs industriels et miniers.

En comparaison avec 2024, les six premiers mois de 2025 traduisent un ralentissement du rythme de mobilisation, avec une baisse du nombre de projets et de la superficie totale allouée. Mais cette évolution, qui ne concerne que le premier semestre, peut aussi refléter un recentrage stratégique sur les projets à forte valeur ajoutée, en particulier dans les énergies renouvelables et les filières industrielles structurantes, tout en consolidant la gouvernance territoriale de l’investissement public et privé.

Les énergies renouvelables dominent le domaine privé de l’État

En 2024, les énergies renouvelables se sont imposées comme le principal levier de mobilisation du foncier domanial, confirmant leur place au cœur des priorités nationales en matière d’investissement productif et de transition énergétique. Selon le Rapport, ce secteur a concentré plus de 81% de la superficie totale mobilisée, soit environ 15.664 hectares destinés à la mise en œuvre de six projets d’envergure, représentant un investissement global de 7,12 milliards de dirhams et la création de 480 emplois.

Cette prédominance s’explique par la nature des projets énergétiques, souvent étendus et nécessitant d’importantes assiettes foncières pour l’installation de parcs éoliens et solaires. La région de Laâyoune-Sakia El Hamra en a été la principale bénéficiaire, s’accaparant près de 96% de la superficie globale dédiée à ce secteur, notamment à travers le projet du Parc éolien de Boujdour, d’un coût de 4,5 milliards de dirhams. À cela s’ajoutent les parcs solaires de Guelmim, représentant 33% des projets énergétiques approuvés en 2024, pour une valeur totale de 771 millions de dirhams. Cette dynamique illustre donc l’alignement du Royaume sur sa stratégie nationale de transition énergétique, fondée sur la diversification des sources et l’accélération des investissements dans les énergies propres.

Au premier semestre 2025, cette orientation s’est encore renforcée, le secteur de l’énergie dominant largement la carte foncière nationale avec plus de 80% de la superficie globale mobilisée, concentrée pour l’essentiel dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra. La superficie allouée à ce secteur dépasse 16.000 hectares, pour un investissement estimé à plus de 7 milliards de dirhams, traduisant la poursuite de projets structurants liés à la production d’électricité à partir de ressources renouvelables. Dans ce contexte, la Direction des Domaines de l’État a privilégié la mobilisation du foncier par voie de location, couvrant 94,8% des superficies destinées à l’énergie, afin d’optimiser l’usage des terrains et d’encourager des partenariats à long terme.

Agriculture : quatre filières priorisées en 2024

S’agissant du secteur agricole, la mobilisation du domaine privé de l’État en 2024 a concerné une part plus restreinte du foncier global, mais elle demeure significative pour la consolidation des chaînes de valeur agroalimentaires et la promotion de l’agriculture durable. Le Rapport fait état de plusieurs milliers d’hectares mobilisés en appui aux projets agricoles, notamment dans les filières de l’arboriculture fruitière, du maraîchage, de l’agrumiculture et de l’oléiculture, réparties sur neuf régions du Royaume.

Cette mobilisation a permis de soutenir des projets à haute valeur ajoutée dans des zones comme Fès-Meknès, Dakhla-Oued Eddahab, Laâyoune-Sakia El Hamra, Rabat-Salé-Kénitra ou encore Marrakech-Safi, dans le cadre de la stratégie «Génération Green 2020-2030». Au premier semestre 2025, le secteur agricole a continué à bénéficier d’un appui foncier substantiel, bien que représentant une part minoritaire du total national. Il a mobilisé un peu plus de 1.000 hectares, principalement dans les filières de l’oléiculture et du maraîchage, pour un investissement global estimé à 72 millions de dirhams.

La quasi-totalité de ces superficies agricoles a été concentrée dans les régions de Fès-Meknès, Rabat-Salé-Kénitra, Béni Mellal-Khénifra et Laâyoune-Sakia El Hamra, ces quatre régions regroupant à elles seules près de 95% de la superficie agricole mobilisée au niveau national. Ces projets agricoles visent à renforcer la compétitivité des exploitations, améliorer la résilience climatique et favoriser la valorisation locale des productions.

Globalement, entre 2024 et le premier semestre 2025, le foncier domanial mobilisé révèle une tendance nette à la priorisation des secteurs stratégiques : les énergies renouvelables, en tête de file, absorbent l’essentiel des superficies mobilisées, confirmant leur statut de moteur de la transformation énergétique et territoriale du pays, tandis que l’agriculture poursuit sa mutation vers un modèle plus durable et intégré, adossé à un foncier mieux valorisé et à des investissements ciblés à fort impact local.


2025-10-22 16:59:00

lematin.ma

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