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BMIFitch Solutions prévoit une accélération significative de l’activité économique du Maroc au cours des deux prochaines années, portée par une combinaison de facteurs internes et externes favorables. Dans sa dernière note, le cabinet de recherche prévoit pour le Royaume une croissance de 4,8% en 2025, bien au-dessus des projections du Haut-Commissariat au Plan (HCP ; 3,8%) ou encore de Bank Al-Maghrib (3,9%). Cette évolution sera soutenue par une demande intérieure et une activité d’investissement robustes, ainsi qu’une reprise modeste du secteur agricole. Cette dynamique devrait s’intensifier en 2026, avec une croissance estimée à 5,5%, la plus forte depuis 2021, à mesure que la production agricole continue de se redresser, fournissant des vents favorables à l’activité économique intérieure et allégeant la pression sur les exportations nettes.

À noter que BMI-Fitch Solutions avait initialement prévu une croissance de 5,0% pour 2025, mais a revu légèrement sa copie à 4,8% à la lumière d’une activité légèrement en deçà des attentes dans les secteurs non agricoles au quatrième trimestre 2024. Cependant, cela représente toujours une accélération significative par rapport aux 3,2% enregistrée l’année dernière.

Le Maroc mieux armé face aux chocs climatiques avec le soutien du FMI (Fitch)

La demande intérieure sera un pilier central de la croissance en 2025. Fitch anticipe une progression de la consommation privée de 4,1%, contre 3,2% en 2024, ce qui représenterait une contribution de 2,2 points à la croissance globale. Cette dynamique sera soutenue par une amélioration des revenus réels, stimulée par une inflation contenue, une hausse des transferts de la diaspora marocaine (en lien avec la reprise en Europe), l’augmentation des dépenses publiques en personnel, ainsi que la revalorisation du salaire minimum.

L’investissement fixe constituera un autre moteur majeur, avec une croissance attendue de 7,1% en 2025 et une contribution également estimée à 2,2 points de pourcentage à la croissance du PIB réel. Fitch prévoit que l’assouplissement monétaire – avec une nouvelle baisse attendue du taux directeur de Bank Al-Maghrib à 2,00% d’ici fin 2025 – maintiendra des coûts d’emprunt bas, encourageant les entreprises à intensifier leurs dépenses d’investissement, notamment dans un contexte de forte utilisation des capacités. «Le taux d’utilisation des capacités – tel que rapporté dans l’enquête de conjoncture de la BAM – étant proche d’un niveau record, nous pensons que les entreprises chercheront à accroître leurs dépenses en capital pour soutenir la croissance de la production», souligne l’étude.

En outre, les investissements directs étrangers resteront dynamiques, après une hausse de 55,4% en 2024, principalement dans les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique et des énergies renouvelables. La position géographique du Maroc, son climat des affaires attractif et les projets d’infrastructure liés à la Coupe du Monde 2030 co-organisée avec l’Espagne et le Portugal continueront d’attirer des capitaux étrangers. La politique budgétaire expansionniste du gouvernement soutiendra également les dépenses publiques en capital. En tout, BMI-Fitch Solutions prévoit une croissance de l’investissement fixe de 7,1% en 2025.

Globalement, le gouvernement augmentera significativement ses dépenses en 2025, avec une forte hausse des dépenses courantes hors intérêts, grâce à une mobilisation accrue des recettes internes et au soutien du programme «Résilience et Durabilité» du FMI (Fonds monétaire international), ainsi qu’au prêt de 500 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement. Résultat : la consommation publique devrait croître de 2,6%, apportant 0,5 point à la croissance globale.

Reprise agricole progressive et contribution des exportations

Bien que le secteur agricole ait été fortement affecté en 2024 (recul de 4,9%), une reprise modeste est attendue en 2025, qui devrait se renforcer en 2026. Cette amélioration réduira la pression sur les importations alimentaires, apportant un léger soulagement à la balance commerciale. La demande extérieure, notamment européenne, devrait également soutenir les exportations de biens et services, avec une contribution nette à la croissance de 0,1 point en 2025, après une contribution négative de -1,2 point en 2024.

Vers une croissance plus forte en 2026

En 2026, BMI-Fitch prévoit donc une accélération de la croissance économique à 5,5%, grâce à la poursuite du redressement agricole, à une consommation intérieure renforcée et à une amélioration de la balance commerciale. Une plus grande autosuffisance alimentaire contribuera à contenir l’inflation et à réduire le chômage, tout en renforçant la dynamique des investissements liés à la préparation de la Coupe du Monde.


2025-04-15 16:10:00

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