Japon: L’opposition tente de renverser le parti au pouvoir
La nouvelle présidente du Parti libéral-démocrate (PLD), Sanae Takaichi (à droite), a rencontré le chef du Parti démocratique pour le peuple (DPFP / DPP), Yuichiro Tamaki, à Tokyo hier 15 octobre 2025. Le PLD a dissous sa coalition avec le parti Komeito et est en pourparlers avec les partis d’opposition pour prendre le pouvoir (Ph. AFP)
Les principaux dirigeants de l’opposition japonaise se sont réunis mercredi 15 octobre 2025 à Tokyo. Finalité: Rechercher un candidat unique au poste de Premier ministre dans leur tentative de renverser le parti au pouvoir. Mais, ces derniers ont constaté qu’il restait encore des «divergences» entre eux.
Dans le détail, à l’issue de cette réunion entre dirigeants de l’opposition, Yuichiro Tamaki, Chef du 3e plus grand parti d’opposition, le Parti démocrate du peuple (PDP, centre droit conservateur), a déclaré avoir constaté des politiques différentes. Cela, notamment en matière de défense et d’utilisation de l’énergie nucléaire.
«J’ai senti qu’il y avait des divergences», a, en effet, précisé dans une conférence de presse Tamaki, qui a été proposé comme candidat potentiel de l’opposition au poste de Premier ministre.
Incertitude politique
Le Japon est tombé dans l’incertitude politique depuis que le partenaire du Parti libéral-démocrate (PLD), le Komeito (centre droit), a quitté la coalition au pouvoir la semaine dernière, après 26 ans. En effet, le PLD, qui gouverne presque sans interruption depuis 1955, reste le plus grand parti mais doit, toutefois, collaborer avec d’autres pour constituer une majorité nécessaire à l’adoption des lois et à la nomination du prochain Premier ministre. Car, les trois principaux partis d’opposition réunis ont désormais plus de voix que le PLD.
Pour sa part, la tentative de réorganisation de l’opposition a jusqu’à présent empêché Sanae Takaichi, la nouvelle dirigeante du PLD (droite nationaliste) au pouvoir, de devenir la première femme à occuper le poste de Premier ministre japonais. Sanae Takaichi a été élue nouvelle présidente du PLD ce mois-ci, après que son prédécesseur, Shigeru Ishiba a démissionné. Et ce, à la suite de la perte de la majorité du PLD dans les deux chambres du Parlement, et elle a besoin du vote des parlementaires pour devenir Première ministre.
La prochaine session parlementaire débutera prochainement
Pour l’instant, le Premier ministre sortant, Shigeru Ishiba, reste en fonction, bien qu’il ne soit plus à la tête du PLD. La prochaine session parlementaire devrait débuter le 21 octobre prochain. Le PLD souhaite organiser un vote ce jour-là pour nommer le nouveau Premier ministre, mais l’opposition cherche à retarder le vote, selon les médias japonais.
Yoshihiko Noda, Chef du plus grand groupe d’opposition, le Parti démocrate constitutionnel (PDC, centre gauche), a indiqué que c’est «une occasion de changer de gouvernement qui ne se présente qu’une fois par décennie». Takaichi cherche également activement à tendre la main à Tamaki et à d’autres groupes d’opposition, afin de trouver de nouveaux alliés et devenir Première ministre.
«Que ce soit en matière de diplomatie, de sécurité, d’énergie ou d’économie, je crois que nous partageons de nombreuses similitudes», a-t-elle noté à la presse après avoir rencontré Tamaki. «Je voulais réaffirmer mon souhait de travailler ensemble dans divers domaines», a-t-elle ajouté.
L.EL avec agences
L’article Japon: L’opposition tente de renverser le parti au pouvoir est apparu en premier sur L'Economiste.
2025-10-15 18:01:20
www.leconomiste.com