Bourse de Casablanca: Dernière ligne droite avant le démarrage du marché à terme au Maroc

La mise en place du marché à terme constitue l’une des réformes les plus ambitieuses pour moderniser la place casablancaise et doter le Maroc d’outils financiers alignés sur les standards internationaux. Trois sociétés de bourse: CDG Bourse, BMCE Capital Bourse et CFG Capital Markets ont été autorisées à intervenir sur ce marché, confirmant ainsi la volonté des autorités de poser les jalons d’une infrastructure robuste et diversifiée. Pour la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, il s’agit d’un « moment décisif pour l’évolution du marché financier marocain ».

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Organisé le 20 septembre 2025, le Test Grandeur Nature a mobilisé l’ensemble des acteurs de la place : sociétés de bourse, salles des marchés, membres compensateurs, Maroclear et rediffuseurs. L’objectif était de vérifier la solidité des infrastructures du Société gestionnaire du marché à terme (SGMAT) et de la chambre de compensation (CCP), ainsi que leur interconnexion avec les opérateurs.

Plus de 1.000 ordres et transactions ont été simulés, couvrant toutes les étapes d’un cycle complet : fixing d’ouverture, négociation continue et fixing de clôture. Les mécanismes de gestion des risques ont également été testés, notamment le calcul des expositions, les marges initiales, l’utilisation des collatéraux et les appels de marge. Les performances des systèmes de trading, de clearing et de diffusion des données ont été jugées conformes, renforçant la confiance des parties prenantes dans la capacité du marché à fonctionner de manière fluide et sécurisée.

Au-delà de la prouesse technique, le marché à terme s’annonce comme un levier stratégique pour le développement du secteur financier national. Il permettra aux investisseurs de couvrir leurs positions contre la volatilité, d’optimiser la gestion des risques et de diversifier leurs stratégies d’investissement. Pour les entreprises, cet outil offre une nouvelle capacité d’anticipation et de sécurisation de leurs flux financiers, notamment dans un contexte de fluctuations internationales accrues.

L’enjeu est aussi de renforcer l’attractivité de la bourse de casablanca et de positionner le Maroc comme un hub financier régional. En dotant la place d’instruments modernes tels que les dérivés, le Royaume franchit un pas supplémentaire dans l’intégration aux marchés internationaux, tout en consolidant sa crédibilité auprès des investisseurs institutionnels.

Les résultats du Test Grandeur Nature confirment la robustesse du dispositif et ouvrent la voie au « Go Live » du marché à terme dans les prochains mois, si ce n’est les prochaines semaines.