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Réforme du régime de change : Jouahri rassure sur la stabilité pour les entreprises

Réforme du régime de change : Jouahri rassure sur la stabilité pour les entreprises

Réforme du régime de change : Jouahri rassure sur la stabilité pour les entreprises

Pour le gouverneur, « la réforme est bel et bien là ». Il a souligné qu’un marché interbancaire des changes fonctionne désormais sans intervention directe de la Banque centrale, avec des positions longues et courtes en fonction des flux de devises entrants et sortants. Ce mécanisme s’inscrit dans la bande de fluctuation de ±5% instaurée par Bank Al-Maghrib, confirmant l’entrée en vigueur d’une première étape de flexibilité.

Toutefois, Abdellatif Jouahri a insisté sur le fait que le Maroc ne pouvait pas, dans l’immédiat, franchir le pas décisif de l’abandon de l’ancrage au panier de devises pour laisser le marché déterminer librement la valeur externe du dirham. « Notre tissu économique n’est pas encore prêt pour ce saut. Nous devons passer d’un ancrage de taux de change à un autre ancrage, celui de la politique monétaire, incarné par le taux directeur de la Banque centrale », a-t-il expliqué.

Le Wali a reconnu que le Fonds monétaire international (FMI) avait longtemps insisté pour que le Maroc accélère ce processus. « À un moment donné, dans les rapports de l’article IV, on pouvait lire : le Maroc est prêt. Mais nous avons trouvé un terrain d’entente. Nous avons accepté d’avancer sur le ciblage d’inflation sans franchir immédiatement cette deuxième étape du régime de change », a-t-il précisé. Le FMI a fini par entériner cette position, ne mentionnant plus cette exigence dans ses derniers comptes rendus.

Selon Abdellatif Jouahri, Bank Al-Maghrib a déjà mené des travaux préparatoires avec l’assistance technique du FMI afin de se doter des outils méthodologiques et des ressources humaines nécessaires à la mise en place du ciblage d’inflation. « Nous sommes prêts dans l’ensemble, mais nous devons finaliser certaines composantes du modèle », a-t-il affirmé. La feuille de route est désormais claire. Une « année blanche » est prévue en 2026, durant laquelle les deux méthodes (régime actuel et ciblage d’inflation) seront testées en parallèle. « Ce sera un passage à blanc pour s’assurer que nous sommes à l’aise avec le dispositif », a indiqué le Wali. L’objectif est de lancer officiellement la mise en œuvre du ciblage de l’inflation le 1er janvier 2027.

Le message de Bank Al-Maghrib reste donc empreint de prudence. Le passage à un régime de change plus flexible ne pourra se faire qu’une fois le tissu économique suffisamment préparé et les opérateurs pleinement conscients des implications. Pour Jouahri, il s’agit avant tout d’éviter que les entreprises ne subissent des conséquences négatives liées à une volatilité accrue.

En attendant, la Banque centrale s’attèle à consolider la stabilité monétaire et à mettre en place le cadre institutionnel et technique qui garantira la réussite de cette transition. L’année 2026 sera décisive, puisqu’elle servira de test grandeur nature avant un basculement officiel vers le ciblage d’inflation, étape majeure dans la modernisation de la politique monétaire du Royaume.


2025-09-24 14:11:00

lematin.ma

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