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Banque mondiale : trois nouveaux prêts en préparation pour le Maroc d’ici 2026

Banque mondiale : trois nouveaux prêts en préparation pour le Maroc d’ici 2026

Banque mondiale : trois nouveaux prêts en préparation pour le Maroc d’ici 2026

Après avoir mobilisé 1,77 milliard de dollars au titre de l’année fiscale 2025, la Banque mondiale prépare un nouveau programme de financements en faveur du Maroc durant l’exercice 2026 (juillet 2025 à juin 2026). À ce jour, les négociations entre l’Institution de Bretton Woods et le gouvernement portent sur trois nouveaux prêts-projets.

Le premier porte sur un appui de 200 millions de dollars pour un nouveau «Programme de résilience aux catastrophes et au climat». Cette initiative vise à accompagner le Royaume dans la mise en œuvre de sa Stratégie nationale de gestion des risques de catastrophe (2021-2031) et à renforcer la résilience des populations, des infrastructures et des territoires. Le Maroc fait partie des pays de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) qui sont les plus exposés aux risques géologiques et climatiques. Il est particulièrement vulnérable aux tremblements de terre, aux inondations, aux glissements de terrain et aux sécheresses. Le séisme d’Al Haouz, en septembre 2023, illustre la gravité de ces risques. Selon les estimations de la Banque mondiale, les catastrophes naturelles coûtent au Maroc plus de 575 millions de dollars par an. L’urbanisation et le changement climatique vont exacerber ces risques, sous l’effet notamment d’une intensification de la fréquence et de la gravité des aléas hydrométéorologiques.

Le nouveau programme financé par la Banque mondiale s’inscrit dans la continuité des efforts déjà entrepris par le gouvernement marocain depuis une vingtaine d’années pour passer d’une logique de réponse d’urgence à une approche intégrée de gestion des risques. Il vise à consolider ces acquis et à leur donner une nouvelle dimension. L’opération prévoit de renforcer la protection des infrastructures critiques afin d’assurer la continuité des services essentiels, de développer une gestion plus intégrée des risques d’inondation, d’étendre progressivement les systèmes d’alerte précoce pour couvrir l’ensemble du territoire et de préparer un dispositif national multi-risques. Elle ambitionne aussi de promouvoir des stratégies urbaines de résilience, en s’appuyant sur les expériences pilotes menées à Fès et Mohammedia, et de doter le pays d’un système intégré de données sur les risques climatiques et naturels pour mieux orienter les décisions publiques.

Le deuxième prêt de la Banque mondiale, prévue au titre de l’année fiscale 2026, mobilise un financement de 50 millions de dollars pour soutenir la réforme et la modernisation du système judiciaire marocain. Ce programme vise à améliorer l’efficacité, la transparence et l’accessibilité des services de justice destinés aux citoyens et aux entreprises, tout en renforçant l’attractivité économique et le climat des affaires.

Inscrit dans le cadre du nouveau modèle de développement et impulsé par la réforme constitutionnelle de 2011, ce chantier ambitionne de transformer la justice en une institution centrée sur l’usager, qu’il s’agisse des particuliers ou des acteurs économiques.

Le projet financé comporte plusieurs volets stratégiques. Il s’agit d’abord de renforcer la gouvernance et la coordination entre les institutions judiciaires à travers la simplification des procédures, la mise en place de parcours usagers unifiés et la modernisation des cadres réglementaires. Ensuite, un important effort sera consenti en matière de formation et de développement des compétences pour les juges et le personnel judiciaire. Le programme prévoit également des investissements prioritaires, notamment la digitalisation à grande échelle et la rénovation des infrastructures judiciaires, y compris en zones rurales, afin d’améliorer l’accès à la justice pour les populations vulnérables, les femmes et les personnes en situation de handicap. Des innovations comme des tribunaux mobiles ou encore l’élaboration d’un cadre dédié à la justice sensible au genre «Gender Justice Framework» sont aussi prévues.

Enfin, le troisième prêt programmé, concerne la station de transfert d’énergie par pompage (STEP) Ifahsa. D’une capacité de 300 mégawatts (MW), cette nouvelle centrale sera située sur la rive droite de la vallée du Laou, au sud de la province de Tétouan et à 14 km de la province de Chefchaouen. Ce projet, porté par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), doit permettre une meilleure intégration des énergies renouvelables dans le réseau électrique national et renforcer la sécurité énergétique du pays. La Banque mondiale propose d’apporter 210 millions de dollars, dans le cadre d’un financement mixte associant aussi la Banque africaine de développement (210 millions) et le Clean Technology Fund (30 millions).

La centrale d’Ifahsa constitue un maillon essentiel de la stratégie de l’ONEE visant à améliorer les conditions techniques et économiques liées à l’exploitation des moyens de production et du réseau de transport d’électricité. Les STEP sont d’ailleurs considérées parmi les moyens de production flexibles permettant de faire face aux fluctuations de la production électrique d’origine renouvelable. La centrale d’Ifahsa viendra compléter les centrales déjà opérationnelles ou en cours de développement, telles que celles de Abdelmoumen et d’El Menzel, dans le cadre d’un programme visant 1.000 MW de capacité de stockage hydraulique d’ici 2030.


2025-09-10 16:03:00

lematin.ma

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